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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/132

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sur un mendiant qui revient à la vie pour mendier encore. Les progrès de la chirurgie vont toujours en croissant. Toutes les découvertes particulieres aboutissent au dépôt commun : l’opération de la main n’est jamais voilée ; c’est au grand jour que tout est jugé.

L’académie de chirurgie n’a aucune liaison directe ni indirecte avec la faculté de médecine. Ce sont deux compagnies très-distinctes, qui ont chacune leurs travaux à part. Leurs travaux ne se mêlent point, quoiqu’ils semblent avoir les mêmes rapports, & qu’ils tendent visiblement au même but.

L’anatomie, quoique cultivée avec le plus grand soin, n’a peut-être pas encore fourni à la médecine une observation vraiment importante. On a beau interroger le cadavre, le méchanisme qui entretient la vie échappe ; le cadavre est couché, l’organisation qui le tenoit debout, se dérobe constamment à l’œil. Tous les anatomistes ont ignoré comment on digere, comment le chyle se change en sang ; comment ce sang anime le cerveau, le rend