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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/134

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matériel ; nous en avons calculé les parties grossieres, & les petits rouages qui sont sous nos yeux nous sont inconnus.

Comment lire dans le vrai livre de la nature, lorsque l’intérieur du corps, curieusement visité dans tous ses points, ne nous offre encore qu’une nomenclature ? Les différences qu’il y a entre la sensibilité qui appartient exclusivement aux nerfs, & l’irritabilité qui appartient exclusivement aux muscles, démontrent que l’histoire de l’anatomie ne présente que des découvertes éparses, isolés, sans but, sans liaison, & qui ne peuvent qu’éclairer foiblement la physiologie.

La connoissance de la nature de l’homme, par rapport à la guérison de toutes ses maladies, appartient visiblement à une autre science.

Est-ce la physique ? est-ce la chymie qui aura la gloire, par ses hypotheses, d’effacer cette stérile nomenclature de l’anatomie, de lui ôter cette physionomie morte & impassible, qu’elle semble avoir contractée avec