commande pas ; que le premier doute sur la vérité d’une religion naît de la violence qu’on emploie pour la faire embrasser. L’expérience prouve que cette sage tolérance est avantageuse à tous les pays qui l’ont adoptée, que la paix y regne & que les esprits y sont plus disposés aux vertus qui caractérisent le vrai chrétien.
Toute la littérature du siecle dernier a été infestée non-seulement de l’adulation la plus contagieuse, mais encore des idées les plus fausses & les plus ridicules ; & nous n’appercevons, dans ces prétendus modeles d’éloquence, qu’un assemblage de mots oiseux, qu’un jargon insoutenable, pour peu qu’on soit accoutumé aux ouvrages modernes & substantiels, où la raison élevée parle, touche & convainc.
C’est encore là une de ces vérités combattues ; mais tout en la combattant, elle rendra certains bons esprits attentifs. Ils examineront les reproches justement faits à cette éloquence du dernier siecle ; & avec