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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/192

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CHAPITRE DCXXXV.

Bâtimens.


La maçonnerie a recomposé un tiers de la capitale depuis vingt-cinq années. On a spéculé sur des terreins ; on a appellé des régimens de Limousins, & l’on a vu des monceaux de pierres de taille s’élever en l’air, & attester la fureur de bâtir.

Si ce goût servoit à la commodité publique, on pourroit lui donner des éloges ; mais c’est la maçonnerie, & non l’architecture, qui triomphe : le parvenu veut avoir des appartemens spacieux, & le marchand prétend se loger comme le prince.

Tandis que les salles de spectacle s’élevent de toutes parts, qu’on a rebâti l’opéra, le théatre françois, le théatre dit italien, l’Hôtel-Dieu demeure resserré dans son enceinte mal-saine ; on a construit des boudoirs, des salles de bains ; chacun a bâti pour soi, s’est