Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/327

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 325 )

affirmer qu’elles arrêtent souvent la main du désespoir ; & c’est ce qui épargne à la capitale des crimes plus nombreux. Le gouvernement doit quelque reconnoissance à ceux qui, dans les livres & sur les théatres, ont recommandé l’humanité au point d’en désoler les journalistes ; mais ces généreux auteurs savoient bien ce qu’ils faisoient ; ils aimoient mieux manquer au goût qu’à la morale.

On fait beaucoup de bonnes œuvres. Tout examiné, il faut les publier. Le bien aujourd’hui se fait par communication. J’ai toujours remarqué qu’une bonne œuvre publiée, en faisoit naître une seconde. Nous portons tous en nous-mêmes un germe bon, qui ne demande qu’à être développé. Le récit d’une action généreuse nous touche : nous voilà émus, & nous voulons ressembler à l’être à qui il ne nous a pas été possible de refuser notre estime & notre admiration.

Que le Journal de Paris, que tous les journaux publient donc les actes de bienfaisance & de générosité ; qu’ils soulevent les