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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/342

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de la Seine est bourbeuse les trois quarts de l’année, & que, malgré tout l’étalage de la régie, ses bureaux & ses inspecteurs ; il faut épurer chez soi l’eau de la Seine, si l’on veut la boire légere & salubre.

On buvoit l’eau il y a vingt ans sans y faire beaucoup d’attention ; mais depuis que la famille des gaz, la race des acides & des sels ont paru sur l’horison immédiatement après les pantins & les silhouettes, on a réfléchi sur les annonces des chymistes ; on s’est apperçu que tous les ruisseaux & les égouts souterreins alloient droit à la riviere ; alors on s’est armé de toutes parts contre le méphytisme. Ce mot nouveau a retenti comme un tocsin formidable ; on a vu par-tout des gaz malfaisans, & les nerfs olfactoires sont devenus d’une sensibilité surprenante.

Cela prête à la plaisanterie, d’accord. Mais il n’y a rien de plus réel que notre ignorance sur les qualités nuisibles ou salutaires des corps que nous avalons ou respirons. On reste confondu de surprise & d’étonnement quand