nerf de toute affaire. Que fait un négociant en gros, qui n’est point manufacturier ? Ne place-t-il pas son argent à un gros intérêt ? N’a-t-il pas calculé jusqu’aux revers ? De même, il ne faut point ranger dans la classe des usuriers, les escompteurs à six, à sept, & même à huit pour cent par an, selon les circonstances ; ils font un métier honnête & réciproquement utile. L’intérêt de l’argent hausse & baisse ; il est subordonné au cours des événemens politiques. Le meilleur papier n’est pas à l’abri des accidens ou des retards. L’escompte peut donc être proportionné à ces différens risques ; le contrat ensuite est volontaire ; & quand des loix bizarres ont voulu régler, d’une maniere fixe & invariable, l’intérêt de l’argent, ces loix ont été faites par des hommes despotiques qui vouloient emprunter à bas prix.
Rien ne gêne plus la circulation, n’enchaîne plus l’activité & l’industrie que ces petites loix ecclésiastiques ; loix aveugles, qui contredisent les grandes loix politiques, les-