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Page:Mercure danois, octobre-décembre 1757.djvu/12

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comme s’il était fort avantageux pour eux que dès ce moment & juſqu’aux temps les plus reculés ont pût dire en liſant ces articles : « Voilà le nom d’un homme qui n’a été joint à une ſi belle entrepriſe que pour en augmenter les défauts. » Le nombre de ces aſpirans à l’honneur d’être Encyclopédiſtes eſt plus grand qu’on ne ſauroit dire, & vous en verrez de tems en tems paroître quelques-uns, que l’amitié des éditeurs a mis au comble de leurs vœux aux dépens de la perfection de l’ouvrage. Qu’ils ſont à plaindre, Monſieur, ces Editeurs, d’avoir à lire tant de miſères & qu’il est difficile de refuſer honnêtement à une perſonne qui croit le mériter la faveur de l’aſſocier à une compagnie d’illuſtres qui s’avancent à la fois & qui vont à l’appui les uns des autres ſe placer au temple de mémoire !

Je ne vous dirai point combien de haines, d’injures, de calomnies, de cabales, & d’artifices ces factions ont produit, vous l’imaginez aiſément, & vous en pouvez voir les effets pour peu que vous j’ettiez l’œil ſur les productions du jour. Les diſputes ne ſont pas nouvelles dans la République des Lettres ; mais les factions me paroiſſent l’être, à moins que vous ne nommiez ainſi les sectes des Phi-