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Page:Mercure danois, octobre-décembre 1757.djvu/14

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cule, comme ſi elle n’étoit qu’un nom ſous lequel on juge à propos de s’afficher. Monſieur Diderot, dis-je, a voulu ſe produire dans un genre qui fut à la portée de tout le monde : au milieu de ſes occupations il a trouvé le tems de produire cette comédie intitulée le fils naturel, dont vous aurez ſans doute oui parler. Il pouvoit abandonner cette piéce au jugement du public, & quand il auroit été ſévére il n’auroit rien perdu de ſon ancienne gloire. Je ſuis ſûr qu’en publiant cet ouvrage il n’a point emploïé de manége pour ſe faire lire ni pour ſe faire aplaudir ; mais ſes partiſans du plus bas ordre, qui n’ont de conſideration que par celle qu’il daigne leur diſtribuer ont jugé qu’il n’y avoit rien à mépriser de ce qui pouvoit intéreſſer la gloire du principal éditeur de l’Encyclopedie : Ils ſe ſont répandus à la Cour & à la Ville, chacun un exemplaire du fils naturel à la main. Par tout ils ont prodigué les éloges & les exclamations ; ils ont recueilli ce qu’ils ont pû de louanges, pour les faire retentir, la piéce a eu la vogue qu’elle méritoit, & celle que le manége peut donner. On ne comprend pas d’abord quelle analogie peuvent avoir un Dictionnaire & une piéce de Théatre, mais on comprend