Page:Mercure de France, t. 76, n° 274, 16 novembre 1908.djvu/136

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3aa MERCVRE DE FRANCE— 16-X1-190S unes des possessions anglaises, notamment dans la Southern Nigeria et au Transvaal, et se demande pourquoi l’activité de ces philanthropes de contre­ bande ne s’adresse qu’à des petits pays, à l’Etat du Congo et au Portugal, et jam ais aux colonies anglo-saxonnes. CARL SIGER. ÉSOTÉRISME ET SPIRITISME Paul Oltramare : Histoire des Idées thèosophiquesdans l’Inde, tome Ior, in-8. E . Lerroux. — L- Revel : Vers la Fraternité des Religions, in-18, Publicatons Thèosophiques. — Gaston Danville : Magnétisme et Spiritism e, p. in-18, Mercure de France.— Pau! Flambart: Preuves et Bases de VAstrologie scientifique, io-8, Chacornac. — Urébo : L’Art de lire l’avenir, broch. in-i8, id. — A. deThyane : Petit manuel pratique d’Astrologie, p. in-18, Daragon. — Comte de Larmandie: L ’Appel du Fantôme, in-18, Chacornac. — L. A . Vaupht : Lecture pratique du caractère p. in-8 iil.,etrel., Institut de Ciilture Humaine, Bruxelles. — A. Lefèvre : Le Christ de l’Evangile et la Doctrine secrète, in-8, Leymarie. — Ch. Galder : L ’Or, composé métallique, in-18 carré, Chacornac. — .Memento. Personne, avant M. Paul Oltramare, professeur à l’Université de Genève, n ’avait tenté d’écrire L’Histoire des Idées théoso- phiques dans l’Inde. U mérite d’en être hautement loué. Car il était difficile d ’extraire des obscurs hymnes védiques les éléments de la pensée thèosophique, de les dégager de ces recueils d’explica­ tions des cérémonies cultuelles q u ’on appelle les brahmanas et de montrer leur développement dans les apanisad (1). Il n ’était pas non plus aisé de faire voir comment les idées thèosophiques se sont précisées, diversifiées, coordonnées et systématisées dans les écoles orthodoxes. M. Oltram are a écarté la Mimamsa (systématisation du rituel et de la science du sacrifice), le Nyûya ou l ’école des logiciens (théistes mystiques) et le Vaiseshika ou l ’école atomistique, parce que, « pour les parties essentielles », ces systèmes « restent en dehors de l ’é vo­ lution thèosophique », mais il a retenu et longuement analysé les trois autres écoles, c ’est-à -dire le Védanta, le Sankliya et le Yoga, parce q u’elles « ont exercé la plus profonde influence sur la menta­ lité hindoue » et qu ’elles <c ont le plus d ’affinités avec les doctrines des occultistes occidentaux. En effet le monisme de nos théosophes est proche parent du Védanta ; leur anthropologie a fait de larges emprunts au S an khya et leurs exercices pratiques ne laissent pas de ressembler à ceux que prescrit le Y oga ». L ’ouvrage de M. Oltramare se termine avec l’exposé de cette der­ nière doctrine. Il doit être complété par un second volume où l ’au­ teur montrera « les concepts thèosophiques sortant des écoles et agis­ sant sur les masses, soit qu’ils se transforment eux-mêmes en une religion, le bouddhisme, — ou qu’ils pénètrent les religions populai­ res existantes : l ’hindouisme ». (i) .Ce mot se prononce oupanichad et signifie usuellement : enseignement secret.