Page:Mercure de France, t. 77, n° 277, 1er janvier 1909.djvu/174

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

170MERCVRE DE FRANCE—1-1-1909Pour conclure, le critique allemand s’étonne qu’aucun de nos écri¬
vains contemporains ne se soit attaché à l’étude d’Hoffmann. « On
chercherait vainement, conclut-il, dans les dernières ànnéesdu Mer¬
cure de France, revue qui occupe une situation prépondérante, une
remarque de quelque importance au sujet d’Hoffmaon. » Nous rap¬
pellerons à M. Sakheim la tentative intéressante que fit naguère, pour
réacclimater Hoffmann, M. Gustave Kahn, dans la Revue indépen¬
dante. Cet effort est, croyons-nous, demeuré isolé.Mentionnons encore pour finir deux aquarelles inédites d’Hoffmann
qui se trouvent à la Bibliothèque royale de Bamberg et dont la re¬
production accompagne le volume de M. Arthur Sakheim.Festschrift der Museumsgesellschaft. — Une des
nombreuses institutions qui doivent leur origine à l’influence bien¬
faisante de la domination française en Allemagne, vient de célébrer
son centenaire. C’est la Société deconcerts, dite du «Muséum », de
Francfort. Napoléon Ier avait ramené l’ordre et la prospérité dans
les villes du Rhin moyen. La Confédération germanique leur offrait
«ne barrière derrière laquelle elles pouvaient tranquillement se livrer
aux travaux de la paix. Presque toutes les sociétés artistiques et lit¬
téraires datent de cette époque. Les lycées et les chambres de com¬
merce témoignent de ce que fit il y a un siècle la civilisation fran¬
çaise. Plusieurs monographies ont été publiées, au cours des derniè¬
res années, commémorant ces anniversaires. M. Ivan Knorr a écrit
le texte pour un beau volume consacré à la fondation de la Société
musicale de Francfort. De nombreuses vues, ainsi que des portraits,
dont ceux du conseiller de légation Vogt, de l’architecte Coudray, du
Sénateur Brcenner et du prince-primât de Dalberg, accompagnent
l’ouvrage.Der poetische Cicerone. — L’éditeur B. Behr de Berlincommence la publication d’une collection de monographies consacrées
aux villes célèbres qui ont été chantées par des poètes. Venise ouvre
la série de ces Cicerone poétiques. M. Ignace Jezower, dans une
pompeuse préface, célèbre la ville des lagunes et rappelle les poètes
allemands qui l’illustrèrent de sa présence. Rappelons que ce furent
Goethe, Conrad Ferdinand Meyer, Platen, Nietzsche, Hugo von Hof-
mannsthal et bien d’autres dont le volume contient des poésies. Des
vers d’écrivains étrangers, Byron, Musset, Stecchetti, ont été ajoutés
en traductions.Almanach der Süddeutschen Monatshefte. — L’ex¬
cellente revue munichoise,dont nous avons souvent l’occasion de parler
ici même, a fondé une maison d’édition qui,depuis quelques semaines,
commence à avoir de l’importance sur le marché de la librairie. De
même que la Insel, de même que la maison Zeitler, elle publie un
almanach, où l’on trouve d’intéressantes appréciations sur les auteurs