Page:Mercure de France, t. 77, n° 278, 16 janvier 1909.djvu/181

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KEVUE DE LA QUINZAINE 3?3 de la vieille. Après cette leçon, le fils revient à (le meilleurs senti­ ments. Il y aurait bien d’autres récits d’une forte saveur locale à signaler daas cette revue, qui est le fidèle miroir d’une province, laquelle, de plus en plus et dans tous les domaines, reconquiert son ancienne autonomie et que rien, au surplus, qu’une arbitraire fron­ tière politique ne sépare de la Silésie autrichienne, où elle a encore plus à faire, naturellement, pour lutter contre l’accaparement pan- germaniste. Depuis trois ans que je n’ai plus parlé de la revue défensive d e la beauté deChez nous,ellea atteintcetâge virildes revues,qui se trahit par toutes les améliorations de format et d’impression, et par le bruit qui se fait autour de leurs travaux, les bons résultats aux­ quels elles atteignent.Rédigéeaujourd’hjipir M. F . Taborsky, il n’en est point de plus vaillante. Toujours sur la brèche, les innombrables bTèchçç par lesquelles se détériore cootiouellement l’aspecthistorique des vieilles villes et idyllique des villages slaves, elle a accompli à cor et cri quelques courageux sauvetages. Elle a son esthétique rus- kioienne, m ais parfaitement tchéquisée, et il suffit de la feuilleter pour avoir une idée exacte du charme et du pittoresque spécial du pays tchèque. Elle complète à merveille la lecture de certaines pages de Carolina Svetla. C ’est comme si, à la tinde cetarticle, nous retrou­ vions le décor que nous avons essayé de caractériser à son début. WILLIAM RITTER. VARIÉTÉS L’Aéroplane mène à une « impasse ». Comment en so rtir?— L ’année 1908,qui vient de finir dans le même temps que le i«r Salon de l’Aéronautique fermait ses portes, a été nettement caractérisée par les progrès rapides de l’aéroplane. Ce nouveau mode de locomotion a été salué, dès son avènement, par un enthousiasme qui dépasse peut-être celui qui avait accueilli les débuts de la con­ quête de l’air, à l’époque de Montgolfier. On a louché d’ailleurs, à ce Salon, des aéroplanes qui avaient volé, démentant les prévisions pes­ simistes des mathématiciens, et les calculs savants de ceux qui, depuis Newton, n ’avaient pu faire varier qu’imperceptiblement la valeur du fameux coefficient K (1), reconnue furieusement erronée, dès les premiers bonds des aviateurs. Des « records » y ont été affi- (1) On sait qu’à Newton appartient le mérite d’avoir le premier défini la résis­ tancede l’air par la formule : H= IiriSV*Sin* a encore usitée de nosjours pour calculer les déplacements orthogonaux des plans minces. 11attribuaità K la valeur o,oG0, portée à 0,074 par les travaux de M. Eiffel, publiés en 1908.