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Page:Mercure de France - 1761-07.djvu/117

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bres de l’ignorance, il affermiſſoit les fondemens de l’État, & lui ouvroit le chemin de la gloire.

Aidé des ſages conſeils d’un illuſtre favori des Muſes[1], il oſe tenter ce que firent les premiers Héros qui perſuadérent aux hommes de quitter leur vie aggrèſte & ſolitaire, pour établir de douces & utiles ſociétés, dont le but étoit de rendre les hommes en quelque manière plus humains ; il arrête la barbarie dans ſa courſe ; il raméne parmi nous les arts fugitifs & perſécutés ; il raſſemble les Muſes diſperſées ; il les engage à ſe réunir, pour former ces concerts divins, dont l’harmonie doit ſe répandre dans tout l’Univers[2] ; il rétablit des Écoles publiques deſtinées à conſerver le dépôt des connoiſſances les plus néceſſaires au maintien de la Société, où un éſſain de jeunes nourriſſons vient puiſer l’amour de la Religion & du Gouvernement, l’attachement inviolable à ſes Souverains, & le goût de la politeſſe la plus épurée, qui fait le plus doux lien des cœurs[3].

La révolution qui ſe fait dans les eſ-

  1. Le Cardinal de Richelieu.
  2. L’Établiſſement de l’Académie Françoiſe.
  3. La Sorbonne rétablie.