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Page:Mercure de France - 1891 - Tome 2.djvu/4

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JANVIER 1891

N’est-il pas des femmes obscures, sans éducation artistique, sans être muses (c’est-à-dire déflorées d’avance de toute sensation délicate et profonde, puisqu’elles n’en peuvent concevoir, de par leur féminéité, que le côté putassier), mais qui entendent, par un rien, un regard, un mouvement, le vrai sens, le prolongement divin d’une parole ? Celles-là, seules, ont la vie ! Celles-là seules sont femmes ! — Oh ! celle-ci m’a donné tout l’amour dont elle était capable, l’amère créature ! mais ce n’est qu’à cette limite où cette sorte d’amour n’est plus que commerce ce que j’entends par l’amour, moi, et que par conséquent la réelle communion de l’amour pouvait exister ! Ô Tantale ! je meurs de soif de son baiser, et nos lèvres se touchaient ! »


La boite à joujoux de la science lui a fait l’effet de l’ivresse. Elle est ivre-morte du progrès.


Les sots ont toujours du génie quand il s’agit de nuire, et ils ont cela de maudissable qu’ils rendent indulgents pour les méchants.


Quand il y a de la femme d’esprit quelque part — ouvrez les fenêtres.


Des êtres d’un esprit fin et éclairé, qui rêvent d’un Dieu distingué, d’âmes élégantes, et qui s’imaginent qu’il y a des temps modernes.


En Miss Alicia, rien de cet orgueil aux sens fauves, capables de ces grands crimes, qui, dans la bacchanale désormais compassée dés sociétés i modernes, de temps à autres agitent leur thyrse aux vieilles fleurs incarnates ! oh ! fi !… Le meurtre