Page:Mercure de France - 1899 - Tome 29.djvu/386

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
387
COMMENTAIRE


COMMENTAIRE POVR SERVIR À LA CONSTRVCTION PRATIQVE DE LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS


I

LA NATURE DU MILIEU

Il n’est pas plus malaisé de concevoir une Machine à explorer le Temps qu’à explorer l’Espace, soit que l’on considère le Temps comme la quatrième dimension de l’Espace, soit comme un lieu essentiellement différent par son contenu.

On définit usuellement le Temps : le lieu des événements, comme l’Espace est le lieu des corps. Ou avec plus de simplicité : la succession, alors que l’Espace — qu’il s’agisse de l’espace euclidien ou à trois dimensions, de l’espace à quatre dimensions, impliqué par l’intersection de plusieurs espaces à trois dimensions ; des espaces de Riemann, où les sphères sont retournables, le cercle étant ligne géodésique sur la sphère de même rayon ; des espaces de Lobatchewski, où le plan ne se retourne pas ; ou de tout espace autre que l’euclidien, reconnaissable à ce qu’on n’y peut, comme dans celui-ci, construire deux figures semblables — est la simultanéité.

Toute partie simultanée du Temps est étendue et par là explorable à l’aide des machines à explorer l’Espace. Le présent est Étendue dans trois directions. Que