Le Cateau, car c’est le nom que portera désormais la localité, était fondé[1]. La forteresse rendit les services pour lesquels elle avait été créée et les incursions des voleurs cessèrent[2]. Ici comme partout[3], les murailles du château attirèrent les paysans dont les habitations se groupèrent aux environs, mais pour attirer les étrangers, il fallait des avantages commerciaux. Le droit de marché, si important à cette époque[4], répondit à ce besoin. Tous ceux qui venaient y faire des achats et des ventes jouissaient des privilèges et des lois des Cambrésiens. Les pontificats de Gérard Ier, de Lietbert durent encore développer ce mouvement commercial[5]. En fait, nous trouvons dans les chartes des signes non équivoques de richesse chez des particuliers. En 1220, Baudouin, dit Doyen, et Mathilde, sa femme, peuvent vendre à l’abbaye de St-André une rente de vingt mencaudées de blé qu’ils perçoivent sur Basuel[6]. Un nommé Mathieu vend à l’abbaye la dîme du Cateau[7]. Jacques de
- ↑ Castellum, novum Castellum, Castellum Beatæ Mariæ, Castellum Cameracesii. Péronne disparut assez rapidement. On en trouve cependant encore mention en 1257. (A. D., Fonds de Saint-André du Cateau, parchemin sans scel.). Vendegies devint un faubourg du Cateau.
- ↑ M. G. xiv. Chronicon S. Andreæ, p. 526.
- ↑ Pirenne, Villes, marchés et marchands au Moyen Âge, dans Revue historique. Mai-juin 1898.
- ↑ Ibid.
- ↑ M. G. S. vii. Gesta pontificum cameracensium, p. 240 et 249.
- ↑ A. D. Fonds de St-André du Cateau, parchemin scellé.
- ↑ Ibid., parchemin où restent les attaches du scel., 1.222.