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histoire du cateau

Nicolas offre une médiation. Le seigneur de St-Aubert attaque Le Cateau, menaçant de tuer ceux qui lui résistent[1], mais il est repoussé. Cette fois, la mesure était comble ; l’évêque le déclare parjure ainsi que Gilles de Chin et Gauthier Paluchet, refuse de rendre les otages qui ont été livrés par Gilles lors du premier arrangement[2]. Une seconde fois, Gérard donne l’assaut au Cateau, voulant y entrer le premier, mais il est pris lui-même sans que ses hommes songent à le défendre. Dieu ne permit ce miracle, remarque le chroniqueur, que pour venger les larmes des veuves et les misères des pauvres[3]. Se souvenant de leurs maux, hommes et femmes le lapident[4]. Même après sa mort[5], Gérard devait nuire au Cateau, car effrayé par les menaces du comte de Hainaut, l’évêque fut obligé de bannir ceux qui l’avaient tué[6].

  1. « Captis minans interitum ». De Smet, p. 132.
  2. De Smet, p. 192, 196.
  3. « Credo Deum prœtera
     Hæc fecisse miracula
     Ob viduarum lacrimas
     Et pauperum miserias ». De Smet, p. 197.
  4. « Habentes in memoria
     Parentum homicida,
     Minas, prœdas, incendia,
     Et quidquid eis fecerat ». De Smet, p. 197.
  5. Il ne peut être enseveli chrétiennement, ibid. p. 198.
  6. Ibid. p. 200. Gilles de Chin mourut quarante jours plus tard. (Ibid., p. 205).