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histoire du cateau

successeur d’Alard, pour vendre ses biens à Philippe d’Alsace, comte de Flandre, qui cherchait toujours à augmenter son influence dans le Cambrésis où il possédait déjà la châtellenie[1]. C’était enlever ainsi tout pouvoir à l’évêque[2].

Bien que fils du sénéchal de Flandre, Roger ne pouvait, sans manquer à ses devoirs, laisser s’accomplir cet acte. Il se rendit à la cour impériale où déjà le comte de Flandre avait obtenu la ratification de la vente ; grâce à l’appui de ses collègues dans l’épiscopat, il obtint la résiliation du contrat[3] et Philippe dut promettre qu’à sa mort il remettrait en aumône à l’évêque la prévôté du Cateau. Cette aumône devait d’ailleurs coûter 700 livres cambrésiennes, payables à celui que le comte aurait désigné[4]. Les confirmations les plus solennelles, celles du Pape, de l’empereur, du roi de France, de l’archevêque de Reims et des évêques voisins vinrent sceller cet arrangement qui reconnaissait définitivement à l’évêque tous ses droits sur le Cateau[5].

  1. Reinecke. Geschichte der stadt Cambrai. Die beziehungen der Grafen von Flandern zûm Kamerichgaû.
  2. M. G. vii, p. 509. « Comes Flandriæ… prœposituram Novicastri, multâ pecunia comparavit, occupaturus totum jus episcopi ratione suæ portionis. »
  3. M. G. xiv, Gestorum versio Gallicana continuatio, p. 215.
  4. Stumpf. Acta, p. 225. L’original est à Lille.
  5. A. D., F. d. C. La lettre de Louis vi a été publiée par Dubrulle. Lettres des rois de France contenues dans le fonds de la cathédrale de Cambrai, dans Bulletin de la Société d’Études de la province de Cambrai, 1903.