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le cateau au moyen âge

attributions duquel nous avons peu de renseignements à cette époque. Il paraît avoir été plus particulièrement le représentant de l’évêque.

L’existence de l’échevinat est indiquée dès la fin du xiie siècle, mais il semble que ces fonctionnaires n’aient jamais été que les officiers de l’évêque. Un recort de 1255, nous en montre six en exercice[1]. Ils avaient une grande autorité. Comme dans la plupart des villes de Flandre, c’est devant eux que se faisait la vente des immeubles et c’est à eux que l’on payait les droits d’entrée et de sortie. Ils avaient aussi à connaître des faits civils et correctionnels. Chose curieuse, l’abbaye pourtant si puissante de Saint-André n’avait pu se soustraire à leur contrôle. Sans doute, l’abbé avait pour le représenter un maïeur devant qui se faisait la vente des immeubles et à qui se payaient les droits, mais, pour que le transfert fut valable, la présence des échevins était nécessaire. Bien plus, l’abbé n’avait sur les hommes du monastère qu’une juridiction restreinte. En effet, à ses plaids qui se tenaient le mercredi, la présence du corps municipal était encore requise et c’était lui qui jugeait. L’amende perçue par l’abbé ne pouvait dépasser huit sous cambrésiens. De même, ses plaintes contre ses débiteurs étaient jugées « d’après le dit d’eskievins », son maïeur

  1. A. D. F. d. C. Cartulaire 3, fo 274. « Et si i furent à cest recort comme eskievins dou Castel, Bauduins li Winenciers, Gilles de le Mote, Watiers Alongevile, Drives de Maurroit et Gérars Escarsiaus et Pierre de Saint Vaast. »