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Page:Meresse Histoire du Cateau 1906.djvu/60

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histoire du cateau

de drap recouvert de velours, étaient précédés de leur concierge avec la verge blanche. Devant eux, marchaient douze bourgeois armés de pied en cap, figurant les douze pairs du Cambrésis dont ils portaient les boucliers. Venaient ensuite cent « compagnons à marier », couverts par la cuirasse et le morillon, armés de piques et d’arquebuses, les arquebusiers de la ville « en fort bon équipage » et les arbalétriers. Les douze pairs allèrent rejoindre le prélat à une lieue de la ville ; compagnons et arquebusiers le saluèrent au passage de grands coups d’arquebuse. Quant aux autorités, elles s’arrêtèrent à quelque distance des remparts, sur la route de Cambrai. Arrivé près d’elles, l’archevêque prêta serment d’abord à l’abbé pour Saint-André, puis étant descendu de cheval[1], promit de garder les Catésiens dans leurs franchises et libertés. Ce fut seulement alors qu’il entra dans la ville au bruit des détonations et se rendit à l’abbaye où, après le Te Deum, il jura sur les saints évangiles de garder son serment envers les Catésiens, et ceux-ci lui prêtèrent le leur. Rendu en son palais après avoir fait largesse au peuple, il reçut de la part du châtelain et des échevins une coupe d’or de soixante écus[2], et des officiers allèrent alors assister à l’hôtel de ville à un banquet auquel furent conviés

  1. « Ce qu’il n’avoit pas fait pour ledit seigneur de Saint-André. »
  2. « Lequel présent ledit sieur révérendissime prit de bonne part et but en icelle à tout iceux, et leur fit à tous boire dedens. »