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Page:Meresse Histoire du Cateau 1906.djvu/68

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histoire du cateau

actes des échevins, mais remplaça le châtelain, Claude de la Hamaïde, par Pierre de Montmorency, seigneur de la Malboutry. Ne pouvant pénétrer dans la ville, celui-ci tint la campagne avec quelques hommes d’armes aux environs, battant les bois et cherchant à s’emparer des messagers et des espions des rebelles. En ayant saisi quelques-uns à Câtillon, il fut poursuivi par les révoltés, contraint de prendre la fuite et l’un de ses hommes fut tué d’un coup d’arquebuse.

Le prélat ne pouvait supporter plus longtemps cette révolte. Marguerite de Parme lui fournit enfin les secours désirés. De Cambrai partirent deux cents hommes d’armes, commandés par le bailli du Cambrésis et le prévôt de la ville, Henry de Fory, accompagnés de plusieurs bourgeois[1]. Ils vinrent se joindre aux troupes du comte de Mansfeld, arrivé de Valenciennes. Attaquée le 24 mars 1567, la ville se rendit à discrétion le même jour. Une commission judiciaire fut immédiatement constituée pour rechercher et punir les rebelles. Dix-huit furent exécutés, cinq furent bannis dont trois après avoir été fustigés. L’archevêque fit grâce à douze des condamnés[2].

  1. Bibliothèque de Cambrai, ms. 659, p. 380.
  2. Cette répression a été diversement jugée. M. Le Glay appelle Maximilien « un prélat débonnaire ». Sans prétendre l’approuver, il est certain qu’étant données les mœurs et la justice de l’époque, la répression fut relativement douce. Nous nous étonnons de voir le savant conservateur des archives de Lille, M. Finot, écrire en parlant des actes de procédure conservés aux archives de Lille : « On peut dire qu’ils nous