Page:Merezhkovsky - Tolstoï et Dostoïevski, la personne et l’œuvre.djvu/24

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ment à la société russe et dont les parties essentielles se retrouvent, au surplus, dans la conclusion de l’œuvre.

J’ai voulu, en revanche, dans ces quelques pages, déterminer la place précise que l’étude de Mérejkowsky a, me semble-t-il, le droit d’occuper dans la critique contemporaine. Pour dire toute ma pensée, cette étude est digne de figurer au premier rang parmi les œuvres de combat qui font aujourd’hui de la grande critique un agent de plus en plus puissant de vie sociale et de régénération humaine.

Quant à ceux qu’elle scandaliserait dans leur culte pour Tolstoï, j’espère avoir répondu d’avance à leurs protestations, s’il s’en produit. À mes yeux, la figure de l’illustre vieillard ne peut que grandir, présentée dans sa vérité intégrale, dont il n’a pas lui-même conscience. Et pour ce qui est de Dostoïewsky, si ce livre ramenait sur l’auteur des Frères Karamazoff l’attention qui n’aurait pas dû se détourner de lui, ce serait un des plus beaux résultats qu’aurait obtenus le pénétrant critique, le poète inspiré qui l’a si profondément compris et si lumineusement analysé.

M. Prozor.