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Page:Merimee - La Guzla, Levrault, 1827.djvu/173

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ce moment elle alla toujours de plus en plus mal.

La nuit avant sa mort elle me dit : « C’est ma faute si je meurs. Un tel (elle me nomma un garçon du village) voulait m’enlever. Je n’ai pas voulu, et je lui ai demandé pour le suivre une chaîne d’argent, il est allé à Marcaska en acheter une, et pendant ce temps-là le vampire est venu. Au reste, ajouta-t-elle, si je n’avais pas été à la maison, il aurait peut-être tué ma mère. Ainsi, cela vaut mieux. » Le lendemain elle fit venir son père et lui fit promettre de lui couper lui-même la gorge et les jarrets, afin qu’elle ne fût pas vampire elle-même, et elle ne voulait pas qu’un autre que son père commît sur son corps ces inutiles atrocités. Puis elle embrassa sa mère et la pria d’aller sanctifier un