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Page:Merlant - Bibliographie des œuvres de Senancour, 1905.djvu/24

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Obermann

Obermann. Lettres publiées par M. Sénancour, auteur des Rêveries sur la nature primitive de Vhomme, 2 vol. in-8°, Paris, an XII, 1804, Cérioux. « Etudie l’homme et non les hommes. »

(L’édition des Rêveries de 1809 portait : « La seconde partie d’Obermann ne sera point publiée ; la première partie d’Obermann ne sera jamais réimprimée). Il est impossible d’affirmer quoi que ce soit sur cette « seconde partie », dont aucune trace n’a jamais été reconnue par personne, et qui n’a peut-être jamais existé qu’à l’état de projet. Voir sur ce point Levallois, p. 76).

Obermann, par, de Sénancour, 2e édition, avec préface de Sainte-Beuve, 2 vol. in-8°, à la librairie d’Abel Ledoux, Paris, 1833. (Supplément : lettre 90).

Dans le manuscrit inédit des Libres Méditations, sur un feuillet qui porte en tête cette indication : « Ob. » et transversalement cette autre : « Polémique », on trouve les lignes suivantes : « Si des critiques disent : « Il n’a pas parlé des événements du jour dans un de ses livres, par conséquent il n’a jamais pris d’intérêt à la chose publique ; d’ailleurs il a sûrement des cheveux blancs puisqu’on a imprimé d’un de ses amis des lettres déjà anciennes. Dans un autre essai de lui l’amour est égoïste, et enfin il veut la vie à la campagne, et cependant il n’y fait pas l’acquisition d’un domaine, — ce qui est bien ridicule », l’auteur appellera-Ml de ces jugements ? Non, sans doute. Il observera seulement qu’il y a là des choses sujettes à contestation. Au milieu de la surabondance littéraire, quand d’ingénieux critiques s’arrêtent à un livre et s’en occupent avec une certaine prédilection, ce procédé est si obligeant de leur part, qu’un petit nombre d’inadvertances ça et là ne doivent pas altérer la gratitude de l’auteur quel qu’il soit. Des journaux l’ont déclaré athée ; quelquefois le temps manque et on se borne à écrire quarante lignes agréables au sujet d’un livre dont on a parcouru douze lignes. Plus pénétrants ou scrupuleux, avec plus d’obligeance, d’autres critiques ont dit d’Obermann précisément le contraire. »