Page:Merlant - Bibliographie des œuvres de Senancour, 1905.djvu/33

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journal du 29 janvier 1827 qui trouve sublime une page de l’Abbé de Boulogne sur la ressemblance du chrétien avec Dieu.

Sénancour maintient dans la deuxième édition l’idée que la réforme est déjà presque faite, dans le catholicisme même. Il proteste contre la tendance à subordonner la religion à la politique, mais il ne trouve pas mauvais qu’on accueille avec indulgence dans une communion religieuse les hommes qui ne peuvent donner qu’un assentiment imparfait à cause de leur culture intellectuelle avancéet en désaccord avec le dogme.

Chapitre Sur Védition présente « Celle édition diffère de la première en beaucoup de passages, mais on a eu soin de ne pas altérer la pensée de l’auteur. » Sénancour s’est tenu au courant de ce qui peut intéresser son système, il a lu » le dernier ouvrage de M. de Monllosier. » Il se compare à ceux qui se sont laissé prendre aux grands emplois ou aux succès de société (on devine Chateaubriand et M" de Staël). « Le moyen de croire, dit-il, en parlant de lui-même, qu’un homme si peu connu dans les salons des capitales n’ait pas eu un esprit médiocre ou un caractère bizarre ! Ce solitaire s’est occupé de l’homme plus que des hommes, l’eut-être B. de Saint-Pierre lui eûtil objecté ce qu’il m’a écrit à moimême dans ses dernières années : « Les hommes d’à présent dorment indifféremment aux pensées des Marc Aurèle et des Young. «

Le texte de l’ouvrage ne présente guère, en 1834, que des corrections de style. Quelques modifications dans les titres de chapitres sont les indices d’une nuance nouvelle de la pensée qui s’y trouve traitée. Le chapitre IX : « Harmonie des choses célestes », devient « Du principe de l’harmonie générale », mais le texte change à peine ; le chapitre XIV : « Vanité des espérances », devient « Vanité des promesses humaines », le texte demeurant le même ; mais celui « De l’obscurité des lois morales » devenant « De ce qui paraît obscur dans les lois morales », développe davantage l’idée