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POETES.

Ton sort n’est pas moins glorieux,
Et, sur la fin de ta carrière,
Rivale de l’astre des cieux.
Tu te couches dans la lumière.

Il traduisit en vers, SOUS l’Empire, le Bouclier d’Hésiode.

Didot (Firmin) [1764-1836] traduisit en vers {les Bucoliques de Virgile (1806), et les Idylles de Théocrite (1810-1836). Il composa aussi une tragédie sur Annibal.

Gaston (Marie-Joseph-Hyacinthe de) [1767-1808]. Né à Rodez, proviseur du lycée de Limoges, il iit la tragédie d’Artaxerce, et traduisit VÊnéide. C’est contre lui que Lebrun lança ce trait :

De cet homme que j’ignore
En vain me suis-je informé ;
Depuis qu’on me l’a nomme,
Je le connais moins encore.

Sa version est sèche et monotone, mais il eut la bonne volonté de reproduire son texte presque vers pour vers. Le style fit trop défaut à ce travail de patience dont on put dire avec raison :

Gaston, ce maigre traducteur,
Dont la santé fat si fragile.
Ne présente aux yeux du lecteur
Que le squelette de Virgile.

Parmi les traducteurs de l’Énéide, mentionnons aussi François Becqdey qui publia, en 1808, les quatre premiers livres, et mérita cette épigramme :

Becquez traduisant comme un sot
Fait un superbe mot-à-mot.

Il acheva son œuvre en 1828.

Dard (Pierre-Antoine-Noël-Bruno, comte) [1767-1829]. Né à Montpellier, lieutenant et commissaire des guerres de 1783 à 1789, emprisonné comme suspect sous la Terreur, nommé ordonnateur en chef de l’armée, l’an V, secrétaire général du ministère de la guerre après le 18 Brumaire, puis conseiller d’État et intendant de la maison impériale en 1805, intendant général du pays de Brunswick, en 1806, ministre plénipotentiaire, et chargé