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Et la Princesse attend encor, le front hagard.
Pourtant purs sont les cieux, et paisibles les terres ;
La semence mûrit aux ris du renouveau,
Et la nature en rut aspire aux adultères.
Cuirassé d’émeraude et de chrysobéryl
Un paon qui se pavane au bord des balustrades
Exulte à l’estival tumulte de l’avril.
À l’ombre des lauriers et des cerisiers roses
Les tourtereaux rêveurs qu’endort le lourd midi
Roucoulent leur amour aux corolles mi-closes.
Et le long des degrés de porphyre des cours
Tintent les cordes d’or des lentes mandolines
Sous les doigts indolents d’un chœur de troubadours.