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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/112

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Nous, ce n’est pas pour l’avenir,
Mais pour le précieux passé de nos années,
— Tel un sablier plein d’heures d’or —
Que nous sommes venus à ce village
Caché dans sa petite vallée
Entre les champs et le bois qui s’endort.
C’est pour mieux fuir les semonces des sages
Et les quolibets des fous de la ville
Que nous cherchâmes ce vert asile
Où nous oublierons remords et regrets
En chuchotant à la solitude notre secret.


Entends-tu, sœur, la cloche des anges
Qui chante, en cette saison de vendanges,
La récompense des anciennes vigiles ?


Avant de frapper à l’huis
De la maison qui attend notre venue,
Allons, en passant près du puits
Où les femmes se signent, les bras nus,