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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/195

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Toi, prendras-tu le rude bâton
Avec le geste qui se soumet,
Et suivras-tu, dans l’espoir du guerdon,
La route de glace qui monte aux sommets ?

L’arc-en-ciel s’est éteint comme un rêve,
Et voici choir les lourdes ténèbres.
Il est temps, avant que ne gèle ta sève,
De t’évader de l’impasse funèbre.

Le veux-tu, ton salut, ô mon âme affolée
Qu’accable une soudaine somnolence ?
Prie, et lève-toi, car sur la vallée
S’abat le suaire du silence.