Page:Merrill - Petits Poèmes d’automne, 1895.djvu/77

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Que l’on danse d’amour devant l’Arche
Qui nous mène, au rire des clairons,
Vers la rive où, doux, nous puiserons
L’oubli de la lutte et de la marche !

Je vous livre tout l’or du Trésor,
Ô vous de la croisade des rêves,
Et les gemmes frivoles des grèves
D’où la tarasque prend son essor.

Car seul dans le temple du Silence
Où mourra la voix de vos adieux,
Je veux ravir, comparable aux dieux,
La Coupe, la Couronne et la Lance.