Aller au contenu

Page:Merrill - Poèmes, 1887-1897, 1897.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et la Princesse sur sa cuirasse
Que bossela la dent du dragon,
Pose son baiser comme un pardon
Et le sceau de la future race.

Ils vont, lui flamboyant sous ses armes
Où s’écrasent les dards du soleil,
Elle ouvrant ses lèvres au vermeil
Sourire, et ses yeux aux bonnes larmes.

Et sur la marge de la fontaine
Dont l’onde abreuve des fleurs de feu,
Ils ont, pour le baptême et le vœu,
Ployé leur attitude hautaine,

Sans songer, à cette heure suprême,
Que sur l’Océan de l’avenir
Où le lustral ruisseau court finir,
Les attend la nocturne trirème.