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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/158

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CE PAYS

Ce pays est si doux qu’on y voudrait mourir
En écoutant bêler, dans un bruit de sonnailles,
Là-bas, près de la mer, les paisibles ouailles
Qui sentent dans le vent le printemps refleurir.

On y voudrait mourir dès les premières roses
De trop rêver, de trop pleurer, de trop aimer.
Car ils pressent, ce cœur que rien ne peut calmer,
Qu’au-delà de la vie est le secret des choses.