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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/177

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CRAINTE D’AUTOMNE

À Wilhelm Cramer.

Le crépuscule éteint ses pourpres et ses ors.
Glissant à peine à pas furtifs parmi les feuilles,
La pâle Automne vient, rêveur qui te recueilles,
Te murmurer tout bas qu’il est l’heure des morts.

Iras-tu, la suivant dans les vents et la pluie,
Jusqu’au bois ténébreux où dorment les marais,
Y mirer ton visage et tes effrois secrets
Avant que l’ombre tombe et que le jour s’enfuie ?