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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/83

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III

Si je t’aime ? — Demande à la Vie.
Les lilas sont tout tremblants d’oiseaux ;
La brise est lourde de chaude envie ;
La prairie embaume au bord des eaux.

Comment je t’aime ? — Demande à l’Ombre,
J’y cherche tes lèvres et tes mains ;
Au loin tombent des astres sans nombre.
Qu’importe l’aube des lendemains ?