Page:Meslier - Testament, 1762.djvu/65

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de daigner nous rappeler à la Religion Naturelle, dont le Christianisme est l’ennemi déclaré ; à cette Religion simple que Dieu a mis dans le cœur de tous les hommes, qui nous apprend à ne rien faire à autrui, que ce que nous voudrions être fait à nous-mêmes. Alors l’Univers seroit composé de bons citoyens, de pères justes, d’enfans soumis, d’amis tendres. Dieu nous a donné cette Religion en nous donnant la raison. Puisse le fanatisme ne la plus pervertir ! Je vais mourir plus rempli de ces désirs que d’espérances.



Voilà le précis exact du Testament in-folio de Jean Meslier. Qu’on juge de quel poids est le témoignage d’un Prêtre mourant qui demande pardon à Dieu.


Ce 15e. Mars 1742.