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J’éprouve une certaine jouissance à sentir le pipi de chat. À me faire courser par les puritains, ces concierges de l’immeuble où demeurent les gens sérieux. Il y a dans la société des masochistes qui s’ignorent. Il y a aussi tant d’imbéciles.

J’arrive à un âge où l’opinion n’est plus qu’une monnaie qui a autant de métal précieux qu’une Bedoucette. La valeur en est fictive.

Dans la vie tout homme capable de sentir, de vibrer lorsqu’il possède encore, même avec ses derniers rayons, cette jeunesse du cœur qui ne vieillit jamais, peut suffisamment comprendre pour beaucoup pardonner.

Il en est qui commençant par cette haine si naturelle contre une société stupide et mal faite, trouvent leurs théories premières dans l’anarchie. Puis finissent dans la peau d’un conservateur, défendant alors l’église, la pensée soi-disant bonne, parce qu’elle est la leur,