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J’avais pris le monde en horreur. Je le rendais responsable de ma douleur. Que d’ignominies. Je devais m’agiter en vain, chassée de partout autour de moi, montaient des relents impurs d’hypocrisie et de fausseté.

J’avais connu de trop beaux jours, de trop belles nuits. Les amants doivent lutter contre tant d’ennemis, tenir tête aux éléments mauvais que la vie s’acharne à poser sur leur route.

J’avais goûté le délice de cette passion que je savais éternelle, l’épreuve n’avait rien pu contre elle.

J’atteignais les sommets de mon âme endeuillée. J’avais trop aimé. Je devais payer la dette d’un trop grand amour. Mon cœur était pur, sans mensonge.

Dans les catacombes se cachaient les martyrs, les saints. À la lumière, ils étaient livrés