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mon miroir me l’avait confirmé. Alors pourquoi ne pas aspirer au succès. Que redouter dans la vie. Qu’elle doit être belle !

Hélas !

Mes parents étaient très fiers de moi. Ils ne me refusaient rien. Mon père trouvait peut-être que j’étais d’une vanité exagérée. J’avais beau protester, son opinion restait la même. Au fond, je crois qu’il avait raison.

Mon père, d’ailleurs, gagnait bien sa vie. Il devait beaucoup travailler, car il ne venait à la maison qu’aux heures des repas. Nous pouvions tenir notre rang. Être suffisamment heureux. J’avais une petite sœur, Lily, un petit retardataire. C’était ma poupée vivante. Elle m’admirait. Je m’amusais à la taquiner. Elle était si douce.

Mon enfance était presque terminée.

L’année prochaine, je devais passer mon brevet. Il fallait une occasion comme ce bal