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mercier. Tous s’inclinèrent.

Par politesse, ils ne pouvaient que m’inviter de danser.

J’inscrivis une valse pour Monsieur de Saivre, un fox-trott au nom de Monsieur Saulnois et Monsieur Lemercier accepta un tango.

Une valse préludait. Monsieur de Saivre m’ouvrit ses bras. Je le suivis. Il me portait. La valse tournoyait, langoureuse. J’aimais m’abandonner à cette tendresse, les yeux clos, bercée par cette musique qui se fondait en moi comme un sourire.

Tout en valsant, Monsieur de Saivre ne m’avait pas adressé la parole. J’avais entr’ouvert mes yeux. Nous étions presque joue contre joue. Je le regardais. Il était beau, si élégant et comme il sentait bon. Ses cheveux noirs étaient bien collés par la gomina. Rasé