Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/40

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J’enviais sa liberté. Juju savait s’introduire partout. Elle avait toutes les audaces.

Un jour je vis qu’elle me guettait à la porte du cours où j’allais préparer mon brevet.

Elle m’entraîna vivement.

— J’ai beaucoup de choses à t’apprendre, me dit-elle. Viens vite !…

Nous nous éloignâmes. J’étais surprise de toutes ces précautions.

— J’ai rencontré Guy de Saivre, me dit-elle. Il m’a parlé de toi avec un enthousiasme ! Ah, ma chère, si tu savais comme il désire te rencontrer. Tu en serais émue. Il… enfin, il m’a obligé de te communiquer son désir.

Juju était donc son intermédiaire. J’étais certes étonnée. Mais pas furieuse contre elle. Tout au contraire.

Je déclarai en toute sincérité :