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qua pour nous deux cocktails. Nous ne regrettions pas notre visite.

J’écoutais les dissertations de Juju qui l’entreprit sur ce qu’elle nommait avec des airs d’importance, une méconnaissance de la beauté du corps féminin.

Il protestait. Prétendant que l’artiste avait une vision spéciale, qu’il devait suivre sa tendance, chercher les nouvelles conceptions.

— Vous avez pourtant des modèles ? lui demandait Juju.

— Hélas, des modèles professionnels ! Il me faut bien en passer par là. Si je pouvais trouver une jeune fille comme je la rêve. Peut-être alors pourrai-je tenter le chef-d’œuvre. Mais celle qui serait capable de m’inspirer, y consentirait-elle ? Ses regards se portèrent vers moi. Je baissais les yeux. Juju heureusement ne s’en était pas aperçue. Lorsque nous quittâmes M. Dimier, je lais-