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Il avait trente-cinq ans de plus que moi. Après tout, que pouvais-je désirer de mieux ?

Je devais l’aimer. Il le méritait bien.

L’annonce de notre mariage produisit une certaine sensation. Comme mon fiancé me comblait d’attentions, je fermais mes oreilles aux propos méchants colportés autour de nous. J’allais avoir mon hôtel particulier, ma voiture, des bijoux, je pourrais alors faire du bien.

Quelle vengeance serait la mienne, j’allais pouvoir faire payer à Guy de Saivre sa muflerie à mon égard. Juju venait souvent admirer les nouvelles merveilles dont Maxwell voulait chaque jour m’entourer. Je l’interrogeais à ce sujet. Elle m’avoua qu’il avait déclaré :

— J’irai présenter mes compliments à cette chère Irène.

Qu’il vienne, je me chargerai alors de le recevoir.