Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/89

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Ouvrant ma valise, je commençais à en sortir mes objets de toilette.

Jean, je le nommerai désormais ainsi, je tâcherai du moins, me regardait. Il souriait. Il me demanda l’autorisation d’allumer une cigarette.

Le train roulait dans la nuit noire. J’attendais tremblante et émue. Devant son silence, je ne savais quelle décision prendre. Alors je commençais lentement à me dévêtir. J’allais dans le lavabo, je mis un pyjama et je revins dans le compartiment.

Jean m’attira dans ses bras. Je fermais les yeux. Il m’embrassa sur le cou. Puis sur le front.

— Allez vous coucher petite fille, me dit-il, vous devez être bien fatiguée.

Il me porta sur la couchette. Rabattit les draps. Me borda avec des gestes presque maternels. Il voila la lumière.