insuffisance. La connoissance que nous avons acquise aujourd’hui de la nature & de l’action des nerfs, toute imparfaite qu’elle est, ne nous laisse aucun doute à cet égard. Nous savons qu’ils sont les principaux agens des sensations & du mouvement, sans savoir les rétablir dans l’ordre naturel lorsqu’il est altéré ; c’est un reproche que nous avons à nous faire. L’ignorance des siècles précédens sur ce point, en a garanti les Médecins. La confiance superstitieuse qu’ils avoient & qu’ils inspiroient dans leurs spécifiques & leurs formules, les rendoit despotes & présomptueux.
Je respect trop la Nature pour pouvoir me persuader que la conservation individuelle de l’homme ait été réservée au hasard des découvertes, & aux observations vagues qui ont eu lieu dans la succession de plu-