Page:Metivet, Jean-qui-lit et Snobinet, 1909.djvu/54

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Quand ce terrible portier veut bien laisser passer les visiteurs auxquels le vieux batelier Charon a fait traverser le Styx, un fleuve d’encre, on rencontre, au milieu d’un paysage désolé, les farouches Erinnyes, Alecto, Mégère et Tisiphone, ces affreuses furies qui ont des boas autour du cou et des vipères sur la tête.


On voit aussi Ixion, l’éternel écureuil, tournant dans sa roue, Sisyphe poussant « sur un chemin montant, sablonneux, malaisé » comme dit La Fontaine, un gros rocher très lourd qui redescend tout le temps et ce pauvre Tantale qui est condamné à une bien dure peine.


Son supplice est célèbre. Tantale est ficelé sur une chaise à trois mètres d’une table sur laquelle son dîner est servi et se refroidit depuis des années et des années sans qu’il ait encore pu goûter à son potage.