Page:Metivet, Jean-qui-lit et Snobinet, 1909.djvu/67

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Jean poursuit en saluant Calliope, muse de l’éloquence, des discours interminables qu’on prononce en agitant les bras et en buvant entre chaque période une gorgée d’eau sucrée (quand toutefois on n’a pas renversé la carafe au cours d’une trop véhémente apostrophe).

Et il va passer aux personnages de moindre importance, les demi-dieux, les Héros. Il est à craindre qu’il ne raconte tout au long à son auditeur silencieux l’expédition de Jason et des Argonautes à la conquête de la Toison d’or, ou, jour par jour, la guerre de Troie qui dura dix années, quand un ronflement sonore interrompt l’orateur.

Snobinet est profondément endormi.

— Ohé ! Ohé ! Snobinet !