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PRÉFACE[1]

Les faits que cette étude contient et qu’elle s’efforce de classer sont presque tous des documents de première utilité pour l’histoire naturelle de la pensée scientifique ; et d’autre part on ne saurait voir sans intérêt et sans sympathie l’effort d’un esprit laborieux et original pour se frayer une voie au milieu des problèmes que soulève son érudition.

Dans un premier ordre d’idées, on peut citer les nombreux exemples de cas — aujourd’hui généralement oubliés — où la suggestion d’une ressemblance extérieure a eu pour résultat, tantôt de mettre les chercheurs sur la bonne piste, tantôt de les engager dans une impasse où leurs recherches ne pouvaient aboutir, comme ce fut le cas pour les propriétés communes de l’ammoniaque et des oxydes alcalins tels que la soude et la potasse. Fort intéressantes sont aussi les observations sur le passage de l’analogie ancienne — celle qu’on croyait voir s’établir entre les éléments du macrocosme et ceux du microcosme — aux analogies physiques qui ont guidé un Newton ou un Maxwell. On pourrait en rapprocher aussi les études si riches de faits et si profondément analysées qu’a fait paraître M. Pe-

  1. Extrait du rapport lu à l’Académie des sciences morales et politiques, le 8 août 1925.