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CHAPITRE ii

L’évolution du règne métallique d’après les alchimistes du xviie siècle[1].


A. Rôle de la philosophie des métaux dans la théorie chimique au xviie siècle. — Un grand nombre de chercheurs s’adonnaient au perfectionnement des métaux, à leur transmutation en or. — Ils continuaient malgré les échecs répétés à se lancer dans la même voie. — Passions accessoires qui contribuaient à maintenir leur état d’esprit. — Motif principal : leur attitude était appelée par la théorie scientifique alors admise.
B. Les métaux forment une classe naturelle de corps. — Leurs similitudes et leurs différences. — Analogies établies par les anciens entre les astres errants, les métaux et les parties du corps humain. — Théorie médicale qui s’y rapporte. — Scepticisme des principaux chimistes en ce qui concerne cette astrologie. — Les effluves du soleil mûriraient cependant les métaux. — Ces différents êtres sont un même corps à des stades différents de sa formation. — La transmutation a donc une tendance naturelle à se produire, comme un fruit a une tendance à mûrir, elle rencontre cependant certaines résistances. — C’est pour paralyser cette résistance et laisser la nature agir que le chimiste travaille. — Vue d’ensemble sur la doctrine.
C. Les moyens d’action des alchimistes. — Dissertation sur l’obscurité de ces auteurs. — Ce qu’il y a de
  1. Une grande partie de ce chapitre a reçu l’hospitalité d’Isis