Page:Metzger - Les doctrines chimiques en France du début du XVII à la fin du XVIII siècle, 1923.djvu/198

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page n’a pas pu être entièrement corrigé, à cause d’un problème décrit en page de discussion.
196
les doctrines chimiques en france

tellement chauds qu’ils ruinent le corps de ceux qui en usent : parce que, disent-ils, pour les apprêter, il faut qu’ils souffrent et qu’ils passent à travers beaucoup de feu qui leur imprime cette qualité, et néanmoins qu’ils soient violents en leurs opérations. En quoi, ils [ces médecins] montrent véritablement qu’ils sont plus dignes de pitié et d’excuse que de justice et réponse : vu qu’ils méprisent ce qu’ils n’entendent pas[1]. »

Les chimistes luttèrent avec acharnement contre l’opposition de certains docteurs ; leur méthode finit par s’imposer au public, autant par les brillantes guérisons obtenues par les sels métalliques, que par les promesses de guérison faites par quelques charlatans à des malades avides de recouvrer la santé.

Quoiqu’il en soit, dans une nouvelle édition de la pharmacopée de Bauderon[2], qui ne citait que des remèdes simples extraits par des procédés culinaires des animaux et des végétaux, Sauveron croit devoir ajouter à cet ouvrage un court traité de pharmacie chimique, contenant les principales préparations alors utilisées. L’éditeur, dans sa préface, vante vivement sa science préférée ; il indique quels sont les établissements où on l’enseigne. « Quiconque, déclare-t-il, veut exceller en médecine ne doit pas ignorer la chimie[3]. »

Soucy, dans l’intéressant « Sommaire de la Méde-

  1. Page 122.
  2. Paris, 1633.
  3. Préface non paginée.