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les doctrines chimiques en france

encore là la fin ; chaque globule dispersé se trouve réuni avec les autres, à cause du concours des routes par lesquelles ils s’étaient échappés ; ils tombent dans une autre cavité du cœur où ils acquièrent de nouvelles forces qui les font parcourir le corps et revenir au cœur pour le ranimer. »

Les partisans du système de Sylvius admettaient, comme Paracelse l’avait prétendu, que les phénomènes du monde étaient semblables aux phénomènes dont l’organisme humain est le siège ; ils ajoutaient, guidés probablement par les spéculations de Van Helmont, que ces phénomènes étaient purement chimiques et que la chimie seule les expliquerait entièrement. Mais, contrairement aux sympathies, correspondances et analogies que les paracelsistes avaient rêvées et dont ils peuplaient l’univers, nos savants disent que les réactions chimiques sont dues au combat violent de substances antagonistes luttant les unes contre les autres, et dont l’opposition est rendue sensible dans les digestions, fermentations, effervescences, etc.

Cette philosophie chimique, réduite à ses termes essentiels, est assez indéterminée pour prendre des aspects fort variés ; il n’entre pas dans le plan de cet ouvrage d’examiner les différentes formes que lui imprimèrent les médecins et les pharmaciens ; une d’entre elles, pourtant, va attirer notre attention ; par son caractère simpliste, elle fut assurée d’un long succès.

Otto Tachénius, le propagateur de cette nouvelle